Consigne en verre : les 5 infos à connaître pour comprendre son utilité

On vous éclaire

par Sylvain

2 novembre 2022

9 min. de lecture

La consigne revient à la mode, découvrez comment ca fonctionne est pourquoi c'est super pratique !


Les plus anciens se souviennent peut-être du passage du laitier le matin, dans les rues des villes et villages de France… Il passait déposer les bouteilles de lait vides sur le pas des portes, et récupérer celles de la veille, pleines, en échange. Aujourd’hui, l’actualité autour du réchauffement climatique nous fait de nouveau réfléchir sur les systèmes d’emballage de nos aliments, qui emploient du plastique dans la majorité des cas. C’est là que se pose la question de l’intérêt de délaisser le tri pour un retour à la consigne avec des emballages en verre. Consigner des bouteilles signifie qu’elles peuvent être rapportées en magasin, et qu’elles seront ensuite remises en circuit pour réemploi.

Mais d’où vient la consigne et qu’implique-t-elle ?

Dans cet article, nous revenons sur les origines et l’efficacité de la consigne, et pourquoi Symples a décidé de s’y engager.  


Qu’est-ce que la consigne en verre ?

La consigne est un fonctionnement qui consiste à retourner le contenant d’un produit dans un point de collecte après utilisation afin qu’il puisse être réutilisé.


A l’heure où le zéro-déchet s’ancre de plus en plus dans nos modes de vie, la production de packagings en plastique augmente malgré tout de 4% par an depuis 2000. Face à cette augmentation constante, nous avons accéléré l’utilisation de recyclables et commencé à consommer en vrac. Cependant, cela reste insuffisant ou difficile dans certains cas.


C’est pourquoi, la consigne des emballages alimentaires et de produits du quotidien apparaît comme une des solutions à privilégier pour pallier les dégâts environnementaux. 


On parle souvent de cycle de l’eau ou du cycle agricole, mais une bouteille en verre aussi connaît son propre cycle de vie, dont la fabrication représente l’impact environnemental le plus élevé, et qui provient très majoritairement de la production du verre. Face à cela, la consigne est un système qui permet de « prêter » des contenants réutilisables sous garantie – contre une faible somme d’argent la plupart du temps. Une fois ces derniers rendus à son expéditeur, la contribution monétaire est rendue au receveur. Ce montant peut donc s’apparenter à un dépôt, qui sera restitué lorsque l’acheteur retournera l’emballage vide au point de vente.


En parallèle, le contenant est renvoyé en circuit afin d’être lavé et conditionné pour servir à nouveau. La plupart du temps, en France, ce sont des bouteilles en verre qui bénéficient de ce système. Leur processus de réemploi implique donc différents partenaires, allant du commerçant au laveur, en passant par le transporteur. Ce principe n’est pas sans rappeler la pratique de l’économie circulaire qui permet de considérer le produit comme une ressource. Effectivement, par rapport à l’économie dite linéaire, l’économie circulaire vise à changer de paradigme en limitant le gaspillage des ressources et l’impact environnemental, et en augmentant l’efficacité à tous les stades de l’économie des produits. La gestion des déchets avec le recours prioritaire au recyclage permet de boucler la boucle.


La consigne des bouteilles en verre représente donc une mesure intéressante lorsqu’on sait que plus de 45% des emballages ménagers sont en verre ; que la collecte séparée du verre représente plus de 2 millions de tonnes/an ; et que 85 % du verre a été recyclé en 2017 (source : ADEME 2018).


→ En bref, la consigne, c’est rapporter vos bouteilles en verre dans des bacs qui sont points de collecte pour les remettre en circuit et leur offrir une seconde vie !


Quelles sont les origines de la consigne en verre ?

Alors qu’on la voit revenir peu à peu à échelle locale en France, la consigne des bouteilles en verre n’est pourtant pas un phénomène nouveau. La consigne était en effet déjà utilisée autrefois, bien avant nos préoccupations écologiques contemporaines. Il y a 60 ans seulement, les Français allaient faire le marché avec leurs contenants (bouteilles, boîtes, bocaux…). Tant de récipients utiles et indispensables pour s’approvisionner. Pratique, à une époque où les moyens techniques étaient davantage limités et où le consommer local, frais et de saison était ancré dans les modes de vie. A ce moment-là, la réutilisation des contenants en verre, qui étaient un bien relativement coûteux, permettait déjà aux producteurs de faire des économies. C’était aussi une période où l’on produisait moins d’ordures ! 


La consigne des bouteilles en verre a, quant à elle, son histoire propre, qui commence en 1799 à Dublin avec l’entreprise A & R Thwaites & Co. Cette dernière vendait alors de l’eau gazeuse et promettait 2 shillings par douzaine de bouteilles vides retournées. En 1884, la Suède met à son tour en place un système similaire et standardise ses bouteilles. En France, nous devons attendre jusqu’en 1938 avant que la consigne devienne obligatoire pour les brasseries et les entreprises qui commercialisent des eaux gazeuses. Enfin, dans le courant du XXème siècle, toutes les bouteilles que l’on achetait chez l’épicier étaient consignées.


L’avènement de la consommation de masse a eu raison de la consigne à la fin du XXème siècle. La mondialisation des marques et des produits demande une logistique bien trop performante pour adopter un système de consigne à une telle échelle. Par conséquent, les bouteilles en verre sont remplacées par des bouteilles en plastique, plus pratiques et moins coûteuses à fabriquer. D’autre part, en 1992, la France opte pour un nouveau système de gestion des déchets en votant une loi qui s’inspire du principe du pollueur-payeur, et qui aura pour conséquence de condamner la consigne. La consigne des bouteilles en verre s’est donc perdue, persistant uniquement dans le circuit des hôtels, cafés et restaurants, et cela reste rare. Pourtant, la pratique a perduré chez certains de nos voisins européens comme la Belgique, la Suède, ou encore l’Allemagne, où le système a été rétabli depuis 2003. Grâce à ce dispositif, le taux de collecte des emballages de boissons dans le pays est de 90% !


→ La consigne trouve ses origines bien plus tôt qu’on ne le pense, à une époque où le consommer local et de saison était ancré dans les modes de vie, et où les coûts de production des objets étaient plus élevés. Le réutilisable y était donc privilégié.


Pourquoi utiliser le verre consigné est-il bon pour l’environnement ?

Les questions qui tournent autour de l’écologie et de l’environnement, des gaz à effet de serre, des micro-plastiques et de l’impossibilité de les recycler, nous rappellent que la plupart des emballages ne sont pas durables. Il faut limiter les productions de ces déchets pour protéger l’environnement et notre avenir. Face à cette réalité, les emballages consignés semblent être une bonne solution ! On la voit d’ailleurs revenir peu à peu, notamment à échelle locale, en France. Des sites recensent même les lieux de consignes par département. Les consommateurs rapportent ainsi aux services de collecte et de lavage les contenants en verre ; et ceux-ci sont alors revendus aux producteurs pour qu’ils les réutilisent. La boucle est bouclée et l’étape du recyclage est ainsi révisée et amoindrie.


Le modèle des pays développés consistant principalement à extraire, produire, consommer et jeter, ne permet plus d’appréhender un futur raisonnable en poursuivant dans cette voie. Il faut passer à un modèle axé sur une absence de gaspillage et à une augmentation de l’utilisation des ressources naturelles déjà extraites, tout en diminuant les impacts environnementaux. C’est ce que vise l’économie circulaire, dont la consigne est un bon exemple.


Avec la prise de conscience des populations, les consommateurs réclament aussi des systèmes plus consciencieux et plus respectueux de l’environnement, ce qui pousse les entreprises à retravailler leur RSE. Selon l’ADEME (https://presse.ademe.fr/2018/11/etude-la-consigne-du-verre-pour-reemploi.html), déjà 88% des consommateurs se disent prêts à adopter la consigne pour réemploi. Chez nos voisins, la consigne s’est facilement intégrée aux habitudes des populations car elle permet de faire des économies non négligeables. Certains paramètres sont cependant à prendre en compte comme le fait de multiplier les points de collecte pour faciliter le geste du consommateur et ainsi garantir une réutilisation maximale de l’emballage.


Si la consigne des bouteilles fait son retour aujourd’hui, c’est parce qu’elle représente une alternative possible à la réduction des déchets, en contribuant à améliorer notre impact environnemental. Réutiliser est une solution simple pour économiser nos ressources naturelles.


En quoi la bouteille consignée est-elle un système plus avantageux que le recyclage du verre ?

L’intérêt d’un système de consigne avec réemploi des emballages en verre est d’abord économique : consigner coûte 2 à 7 fois moins cher que recycler, et le consommateur économise le coût de l’emballage jetable, soit centimes après centimes une affaire intéressante. Mais il est bien sûr aussi écologique. Le verre étant un matériau très résistant, une bouteille peut être réutilisée jusqu’à cinquante fois, ce qui est bien plus avantageux que le recyclage du verre qui provoque des dépenses énergétiques considérables, puisque le verre brisé doit être refondu à 1500°C.  


Également, le verre à usage unique, ou verre perdu, représente 80% de la totalité des formats d’emballage, soit 750 millions de bouteilles. Selon une étude de l’ADEME de 2018, la consigne consomme 51% d’eau et 79% d’énergie en moins par rapport au recyclage traditionnel, et permet de réduire de 76% les émissions de gaz à effet de serre.


Outre son meilleur bilan environnemental, la consigne permet aussi de sensibiliser les populations à la réduction des déchets et à la valeur de l’emballage, et de promouvoir l’agriculture locale et la consommation en circuit court. Toutefois, pour que ces bienfaits soient avérés et observés, il convient que le réseau de consigne soit en circuit court afin de minimiser les déplacements et les impacts qui en découlent. L’intérêt écologique des bouteilles consignées est garanti en dessous de 300 km de transport. C’est donc une démarche intéressante au niveau local.


L’intérêt de la consigne des bouteilles en verre, c’est qu’elle permet non seulement d’économiser les coûts à tous les niveaux de la chaîne de production et de consommation, mais aussi d’améliorer notre bilan environnemental.


Symples a choisi la consigne pour ses bouteilles en verre de 75 cl !

Parce qu’à travers nos boissons, nous souhaitons prendre soin des hommes et de l’environnement, nous avons choisi de mettre en place une consigne pour nos bouteilles de 75cl, grâce à différents partenaires, dont Biocoop ! Depuis notre naissance, nous avons fait le choix de privilégier le local, les petits producteurs, le Made in France, le bio, et de limiter notre empreinte carbone. La question du verre consigné s’est donc posée naturellement, puisqu’elle s’inscrit dans une démarche globale de responsabilité.


En 2018, le gouvernement français annonçait un probable retour à la consigne et une ambition d’atteindre 100% de taux de recyclage d’ici 2025. Avec la consigne, nous souhaitons participer à l’éveil des consciences pour encourager la transition écologique et des modes de vie et de consommation plus durables. En rendant une partie de nos bouteilles consignables, nous cherchons à entraîner à notre suite nos clients et nos consommateurs, pour imprimer un impact positif à notre environnement. 


Parce que nous voulons que nos bouteilles vides revivent à l’infini (ou presque), nous avons d’ailleurs signé un manifeste (https://usbeketrica.com/fr/article/ellesappellereviens-manifeste-en-faveur-de-la-consigne-pour-reemploi) faisant état de la pollution engendrée par les contenants et leur recyclage. Celui-ci propose aussi des initiatives et des solutions afin de tracer la route de la consigne pour réemploi. Allez y jeter un œil !


Vous pouvez rapporter nos bouteilles de 75 cl consignables dans tous les magasins partenaires de France pour participer à notre démarche d’écoresponsabilité !